Madrid unit les paradoxes et se joue des extrêmes. Pleinement capitale pour la richesse de ses musées, l’efficacité de ses infrastructures et son dynamisme économique, elle dévoile des ambiances de village au gré de ses quartiers, aux identités bien définies.
Orgueilleuse et castiza (de bonne race), elle respire aujourd’hui : elle déploie de vastes réseaux de pistes cyclables, et ses avenues monumentales ont été pour la plupart soigneusement nettoyées. Si elle a longtemps tourné le dos à la rivière qui la traverse, la Manzanares – un affluent du Taje –, elle a rendu aux Madrilènes ses berges, parées de jardins, de ponts piétons et de nouveaux lieux alternatifs.
Madrid me mata, proclamaient les graffitis sur les murs en pleine période de Movida. C’est vrai, cette ville est tuante… de plaisir ! Car une fois repu des chefs-d’œuvre du Prado, ébloui par le Guernica de Picasso au museo Reina Sofía, ou enchanté par les ruelles du barrio de Los Austrias ou du barrio de Las Letras, la découverte de Madrid n’est pas finie.
Le rythme nocturne de Madrid, cette marée humaine (la marcha) qui bat le pavé et déboule de toutes parts à l’heure des vêpres, vous emportent à coup sûr.
Quant aux aficionados des effluves matinaux, ils seront aux anges. Le matin tôt, les rues de Madrid sont désertes et les larges avenues offrent de superbes perspectives.